Newsletters
Home Page La Nouvelle-Calédonie Le Projet Caléfragile La Protection de l'Environnement Les Photos Les Plus ...
     
Les Newsletters
Les Expéditions
Les Dossiers

fevrier 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

.Terre du sud sur la route de Goro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Severine, Frederic bart et andre texier a la sln (doniambo, noumea)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

recif pres de thio (sud est de la grande terre)

 

Newsletter 3

 

Plus de 5 mois que l'équipe du projet "Caléfragile ou la protection de l'environnement de Nouvelle-Calédonie" est sur place.

 

Nickel, nickel.

5 mois que le mot "nickel" est pour nous un leitmotiv berçant les débats économiques et écologiques, attirant l'attention des plus renfermés, offusquant les plus tempérés ou animant les plus sages.

A l'arrivée même en Nouvelle-Calédonie, sur la route reliant l'aéroport à Nouméa, la SLN apparaît dans toute sa splendeur. SLN? Il suffit d'être sur le territoire depuis à peine plus d'une demi-journée pour entendre parler de la Société Le Nickel . C'est une filiale du groupe Eramet mais c'est surtout la première grande société d'exploitation minière apparue en Nouvelle-Calédonie.

Cheminées de l'usine de la SLN à Doniambo (Nouméa)

Le nickel du caillou fait parler de lui depuis longtemps. Il agit comme un "Dieu social", régulant l'économie du pays et rythmant la journée de centaines d'employés. Il agit aussi comme un détonateur face aux amoureux des montagnes de la Nouvelle-Calédonie qui sont effrayés de voir les flancs entaillés par l'exploitation du minerai.

La Nouvelle-Calédonie se place aujourd'hui dans les 3 premiers pays producteurs de nickel.

Comment est née cette ressource? Quels procédés permettent de l'extraire? Quels sont aujourd'hui les acteurs de ce business en Nouvelle-Calédonie? Quels sont les risques environnementaux associés à une telle exploitation minière? Quelles sont alors les politiques environnementales menées? Existe-t-il un suivi et un contrôle des normes environnementales?

Autant de questions auxquelles nous avons tenté de répondre au cours de notre enquête.

 

Dans cette démarche, nous avons eu la chance de pouvoir rencontrer les responsables environnementaux de 2 grandes sociétés d'exploitation du nickel de Nouvelle-Calédonie.

Ainsi, nous avons été reçues dans les bureaux du département Environnement et Permis de Goro Nickel (filiale du géant minier canadien INCO -International Nickel Company-) par Jean-Philippe Gibaud, directeur du département et Fabrice Polizzi, chef du service eau, afin de discuter de la politique environnementale de la société. Nous avons également été invitées à visiter les sites miniers et industriels en construction implantés à Goro, dans le Sud de la Grande Terre et dont l'activité débutera réellement d'ici 2 ans.

Céline et Fabrice Polizzi (Goro Nickel) à l'approche du nouveau site d'exploitation près de Goro au sud de l'île

Ils nous ont notamment éclairées sur les vérités du nouveau procédé d'extraction du nickel: l'hydrométallurgie. Il est vrai que ce procédé a beaucoup fait parler de lui car il utilise de l'acide sulfurique au cours de l'extraction des métaux. Acide sulfurique. Le mot a alerté les foyers, anxieux des déversements de ce puissant agent chimique dans leur lagon. Pas de panique, l'eau est totalement neutralisée avant d'être rejetée.

 

 

Frédéric Bart, ingénieur environnement géotechnique au sein du Département Environnement et Mines ainsi qu' André Texier, chef du Département Environnement Industriel de la SLN ont également accepté de répondre à nos questions. Ils nous ont donc défini leur priorités en terme de gestion des risques environnementaux sur sites minier et industriel.

 

Nous ne pouvions continuer notre enquête sans avoir l'avis de chercheurs sur les procédés mis en place afin de limiter les "fléaux miniers". Cela fait maintenant longtemps que les industries travaillent en collaboration avec les instituts de recherche.

Fabrice Colin, directeur de l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement), nous a éclairé sur les rôles du Nouveau CNRT (Centre National de Recherche Technologique), pôle de recherche industriel et environnemental réunissant tous les organismes privés et publics concernés par le nickel.

Enfin, Jérôme Muzinger, botaniste à l'IRD, a répondu à nos questions relatives à l'efficacité des méthodes actuelles de restauration écologique.

Si nous avions, au début de l'enquête, des centaines de questions en tête, et si nos entretiens nous ont permis d'éclairer bon nombre d' interrogations, d'autres ne pourront être éclaircies que dans plusieurs siècles. Le temps que Mère Nature reprenne le pas sur les anciens sites miniers.

la forêt et la mine à Goro

Dossier « Nickel et Environnement »

 

Némo, Némo.

Beaucoup plus de 5 mois que le petit poisson-clown Némo est à la mode.Et pourtant, il reste d'actualité! En habitant au creux de l'anémone, le poisson-clown est protégé. En échange, il nettoie l'anémone de ses débris. Cette relation bien particulière est un des exemples de complicité que l'on peut retrouver dans les écosystèmes coralliens.

Récif de la pente externe près de la passe de Dumbéa

 

Si les récifs coralliens sont connus pour être les écosystèmes marins les plus diversifiés et les plus productifs, ils le sont, entre autres, grâce à la relation symbiotique existant entre le polype (l'animal édifiant le squelette calcaire) et les zooxanthelles (algues microscopiques).

Où se développent les récifs coralliens? Comment se forment-ils? Quels sont les facteurs de développement? Notre enquête s'est attardée à répondre à ces questions afin d'avoir une meilleure compréhension des écosystèmes coralliens.

 

Si la barrière de corail de Nouvelle-Calédonie est la plus longue au monde (en continue), son projet de classement au Patrimoine Mondial de l'UNESCO ne fait pas l'unanimité. Pour essayer de comprendre les enjeux, nous avons rencontré Sylvain Védel, directeur de l'Initiative Française pour les REcifs CORalliens (IFRECOR) ainsi que Pascal Hébert du bureau d'étude PARALLAX et qui a participé à l'élaboration du dossier de proposition d'inscription.

 

Tout ceci est détaillé dans notre dossier : « Les récifs coralliens : un trésor à sauvegarder » ainsi que les autres techniques de protection des récifs coralliens utilisées dans le monde.

 

Voici donc, notre dernier thème sur la protection de l'environnement en Nouvelle-Calédonie, terminé. Nous avons réalisé, par ailleurs, pour l'ensemble des thématiques, des posters qui résument les différents dossiers. Ceux-ci seront présentés lors de l'exposition photo qui aura lieu à Paris (novembre 2005) mais différents exemplaires resteront sur le territoire : à l'Université de Nouvelle-Calédonie ainsi qu'à l'IRD. Pour les plus impatients, une version devrait être disponible sur le site internet.

lever de soleil à Tiakan près de Ponerihouen

(Côte Est de la Grande Terre)


Séverine Rolland ~ mis à jour le 12 juin, 2005
Nous contacter | Plan du site | Maquette du site