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Le nickel de Nouvelle-Calédonie fait parler de lui depuis plus d'un siècle. Il agit comme un "Dieu social", régulant l'économie du pays et rythmant la journée de centaines d'employés.

La Nouvelle-Calédonie est actuellement le 3ème pays producteur de nickel-métal après la Russie et le Canada...

Massif minier de Thio dans l'Est de la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie

 

Le Nickel : une ressource essentielle...

De Jules Garnier à la garniérite et à la naissance de la SLN

La naissance de l'or rouge de la Nouvelle-Calédonie

les minerais saprolitiques ou silicatés

les minerais latéritiques ou oxydés

Une ressource exploitable...

Les principaux acteurs du buisness métallurgique

Pyro-Hydro-Technico...du minerai au métal

1. Prospection

2. Ouverture de la mine

3. Extraction du minerai

4. Acheminement

5. Métallurgie

Pyrométallurgie

Hydrométallurgie

Une exploitation à contrôler pour protéger l'environnement

La prise de conscience en matière environnementale...

La réglementation

Des politiques environnementales plus repectueuses qu'autrefois...

Stockage des stériles miniers

Drainage et décantation pour contrôler les eaux de ruissellement

La revégétalisation

La conservation d'un merlon de terrain naturel

Captage de la poussière

Diffuseur de l'eau rejetée en milieu marin

Conclusion

 

le nickel : une ressource essentielle...

 

Cheminees de la SLN (Noumea)

 

De Jules Garnier à la garnierite et à la naissance de la SLN

 

Jules Garnier, ingénieur géologue en mission en Nouvelle-Calédonie, est le premier, en 1864, à avoir l'intuition de la présence du nickel au cours d'une reconnaissance le long de la rivière Dumbéa. Le nickel calédonien est officialisé sous le nom de "garniérite" en 1876 par l'Académie des sciences, du nom de son découvreur.

Son exploitation a débuté en 1873 avec la découverte de Pierre Coste sur les pentes du Mont-Dore, puis à Houaïlou, Bourail, Canala et Thio. Les petits mineurs multiplient le nombre de concessions et finissent par faire faillite faute de moyens. Ils revendent alors leurs concessions à bas prix aux grands propriétaires comme John Higginson, et Jean-Louis Hubert Hanckar.

 

C'est en 1880 que Jules Garnier, John Higginson, et Jean-Louis Hubert Hanckar s'allient avec l'appui financier de la Banque Rotschild pour fonder la Société le Nickel (SLN) , créant les bases d'une entreprise minière qui perdurera pendant des années.

 

La naissance de l'or rouge de la Nouvelle-Caledonie.

 

La mise en place d'importantes nappes de roches ultrabasiques dans l'histoire géologique de la Nouvelle-Calédonie suivie d'une altération en climat tropical humide a permis au pays de posséder l'une des plus importantes ressources mondiales de nickel.

Dans le Sud et le long de la côte Ouest de la Grande Terre de la Nouvelle-Calédonie, d'immenses massifs montagneux sont constitués de ces roches ultrabasiques. Elles proviennent d'un ensemble de matériaux issus du manteau (partie située sous l'écorce terrestre) poussé par-dessus les autres terrains au cours d'un épisode de collision entre les plaques Pacifique au Nord Est et Indo-Australienne au Sud-Ouest.

On parle de "terrains miniers" ou "massifs miniers" pour évoquer les massifs montagneux constitués de roches ultrabasiques puisqu'ils sont riches en nickel mais aussi en cobalt et chrome.

 

Massif minier de Thio (Est de l'île)

 

L'altération de cet ensemble (constitué essentiellement de péridotites) par des agents atmosphériques (pluies et températures) a entraîné la concentration du nickel à différents niveaux du profil pédologique, correspondant à 2 types de minerais qui sont communément appelés minerais saprolitiques et minerais latéritiques. (Cf. figure 1) :

Figure 1 : Profil d'altération des péridotites (d'après B. Pelletier - SLN).

Pour plus d'informations sur l'altération des péridotites:

http://eleves.mines.u-nancy.fr/~moeljono/geologienc.htm

 

Dans les massifs miniers il existe deux types de minerais nickelifères :

Les minerais saprolitiques ou silicatés

Ils contiennent entre 2,2 % et 3 % de nickel . Ce sont des roches de couleur beige. Les réserves de la Nouvelle-Calédonie sont estimées à une cinquantaine d'années.

La garniérite, minerai de couleur verdâtre constitué de silicates complexes et très riche en nickel (jusqu'à 15%), s'est concentrée préférentiellement à la base de ces horizons saprolitiques. Véritable « or vert » de la Nouvelle-Calédonie, il ne s'exploite maintenant qu'épisodiquement car il est devenu rare.

 

minerai saprolitique- garniérite

Les minerais latéritiques ou oxydés

Ils sont de couleur rouge ou jaunâtre. Moins riches que les minerais saprolitiques (entre 1,5 % et 2 % de nickel), les minerais latéritiques représentent un potentiel d'exploitation considérable puisque les réserves de la Nouvelle-Calédonie sont estimées à plusieurs centaines d'années pour le nickel mais aussi pour le cobalt.

 

Minerais latéritiques

 

LE nickel : une ressource exploitable...

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mineralier chargeant les minerais (Thio)

 

 

 

 

 

Usine de la SLN a Doniambo (Noumea)

 

 

 

Les principaux acteurs du buisness metallurgique...

 

 

Aujourd'hui, au niveau mondial, la société russe Norilsk est le numéro 1 mondial du nickel avec une production annuelle de 223 000 tonnes. Viennent ensuite les sociétés canadiennes INCO (146 000 tonnes) et Falconbridge (7 000 tonnes par an), puis la société française Eramet (75 000 tonnes par an).

Les principaux intervenants mondiaux implantés en Nouvelle-Calédonie pour l'exploitation du nickel sont les groupes Eramet (avec la Société Le Nickel ), INCO (avec sa filiale Goro-Nickel ) et Falconbridge. Ces groupes représentent aujourd'hui les 2/3 de la production occidentale hors Russie.

 

Il est à noter qu'au niveau de la Nouvelle-Calédonie, seule la SLN fait actuellement de la production métallurgique.

 

La Société Le Nickel (SLN)

Elle appartient au groupe français Eramet. Elle traite dans sa fonderie de Doniambo, le minerai garniéritique exploité dans ses 4 centres miniers situés dans le Nord et le Sud de l'île. Depuis 2004, elle s'est dotée d'un nouveau four qui lui permettra d'augmenter très prochainement sa capacité de production, passant de 60 000 tonnes par an à 75 000 tonnes par an de nickel-métal.

 

Entrée de l'usine de la SLN à Doniambo

 

La société INCO et le projet Goro-Nickel

( Cf. expédition "du jeudi de Nouméa au mardi de Goro-Nickel" )

C'est une filiale de la société canadienne INCO ( International Nickel Company ). Elle est sur le territoire depuis 2002. Après un arrêt de la construction des sites industriel et minier suite à des dépassements des coûts, elle a révisé et repris les travaux depuis début 2005. L'usine en construction, dont le début d'activité est prévu pour 2007 traitera des latérites dans le Sud de la Grande Terre (à Goro). Elle devrait avoir une capacité de production de 54 000 tonnes de nickel-métal par an.

 

L'association des sociétés SMSP - Falconbridge et le projet Koniambo

La Société des Mines du Sud Pacifique (SMSP) et la société canadienne Falconbridge se sont associées pour le projet Koniambo, une usine métallurgique dans le Nord du territoire, au pied du massif. L'étude d'impact et de faisabilité banquable ont conduit à une décision de construction à la fin 2004. Les travaux de construction devraient débuter d'ici la fin 2005.

60 000 tonnes de nickel sous forme de ferronickels seront produits annuellement à partir de 2008.

 

 

Pyro-Hydro-Technico...? Du minerai au métal

 

Prospection :

La prospection de zones favorables permet de localiser et d'estimer les gisements. Cette prospection se déroule sur des sites naturels, le plus souvent vierges ou plus ou moins dégradés par des incendies et dépourvus d'accès. Elle a longtemps été réalisée à partir de pistes ouvertes dans la montagne, souvent après avoir dénudé la zone par le feu. Aujourd'hui, elle est aussi réalisée par hélicoptère.

 

Ouverture de la mine :

Elle se traduit par l'ouverture de routes d'accès au site à l'aide de pelles mécaniques et parfois de bulldozers et par le décapage du sol et de la végétation sur le site.

 

Routes sur le site de Goro Nickel

 

Extraction du minerai :

Elle est réalisée en carrière à ciel ouvert, à l'aide de pelles mécaniques et de bulldozers, sur des niveaux horizontaux de 5 à 10 mètres de profondeur.

 

Extraction de minerais dans le Sud de la Grande Terre par des pelles mécaniques de 100 tonnes - Goro-Nickel.

 

Acheminement :

Le minerai marchand est ensuite acheminé jusqu'au bord de mer pour être chargé sur des minéraliers vers l'usine métallurgique lorsqu'elle n'est pas sur le même site ou vers le pays d'exportation (Japon, Australie).

Convoyeur à bandes : tapis roulant acheminant les minerais jusqu'au bateau (Thio)

 

Métallurgie :

Les procédés utilisés sont différents selon le type de minerai exploité.

La Pyrométallurgie :

C'est la technique traditionnelle. Elle concerne les minerais saprolitiques et vise l'obtention de métaux à partir de techniques utilisant le feu (Cf. figure 2).

C'est le procédé qu'utilise la SLN à Doniambo et qu'utilisera Falconbridge à Koniambo. Il est encore connu sous le terme de RK-EF (Rotary Kiln-Electric Furnace). Cela signifie que la calcination du minerai dans des fours rotatifs est associée à la fusion du minerai dans des fours électriques.

La calcination porte le minerai solide à des températures très élevées (supérieures à 900° C) afin d'éliminer l'eau. Au cours de la fusion, il se produit une réaction de réduction des oxydes métalliques. Cela aboutit à la production de ferronickel brut.

L'affinage de ce produit brut permet la production:

- d'un produit commercial à environ 25 % de nickel qui servira à la production d'acier inoxydable.

- de sulfure de nickel à environ 75 % de nickel (matte) qui servira à la production de nickel pur.

 

Figure 2: Schéma du procédé de pyrométallurgie (d'après SLN).

L'Hydrométallurgie :

Elle concerne les latérites et vise l'obtention de métaux par des agents chimiques (acide sulfurique ou ammoniaque) opérant une dissolution du minerai puis une séparation du nickel et du cobalt.

Goro-Nickel (Cf. figure 3) utilise comme agent chimique l'acide sulfurique sous pression (procédé PAL pour Pressure Acid Leach).

Site de Goro Nickel

La latérite contenue dans le sol est mélangée à de l'eau pour en faire une boue qui subira un traitement de lixiviation (percolation lente à travers le sol, accompagnée de la dissolution des matières solides qui y sont contenues) à base d'acide sulfurique et de solvants. Une fois le nickel et le cobalt extraits, l'acide est neutralisé avec du calcaire, tandis que l'eau sera traitée, avant d'être rejetée en mer.

Ce procédé, moins cher que la pyrométallurgie, présente l'avantage de traiter le minerai latéritique et de récupérer le cobalt en sous-produit. Il nécessite d'être bien maîtrisé du fait de ses impacts potentiels sur l'environnement, en particulier sur la qualité de l'effluent rejeté.

 

Figure 3: Schéma du procédé d'hydrométallurgie (d'après Goro Nickel).

 

Une exploitation a controler pour proteger l'environnement...

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erosion naturelle en baie de prony (sud de l'ile)

 

 

 

 

 

 

 

 

erosion naturelle en baie de prony (sud de l'ile)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bassins de décantation sur le site de Goro nickel

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Graines prelevees sur le site minier de Goro-Nickel en vue de la revegetalisation.

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Residu de poussiere compactee recuperee sur les plaques collectrices des electrofiltres de la Societe Le Nickel.

 

La prise de conscience des risques environnementaux...

 

Depuis la découverte du nickel jusqu'à aujourd'hui, plus de 200 millions de tonnes de minerais ont été extraites.

Cela s'est accompagné du déplacement de près de 600 millions de ètres cubes de résidus appelés stériles. Ces derniers correspondent aux matériaux extraits ne contenant plus de minerais exploitables et, pour les latérites, riches en hydroxyde de fer. Au début de l'exploitation, ils étaient stockés à l'endroit d'extraction ou déversés à même la pente. Lors de forts épisodes pluvieux, ils étaient entraînés le long de la pente, la dégradant fortement (aggravant le phénomène d' érosion naturelle) et formant des ravines, qui entraînaient les sédiments dans les rivières et le lagon du secteur exploité.

 

Ancienne mine.dépourvue de sa végétation.(Thio)

L'érosion du sol?

C'est la dégradation du sol sous l'action des pluies et des agents de la gravité. C'est une caractéristique naturelle des îles tropicales (cas général des massifs montagneux. Noter que les îles tropicales basses et sans relief ne subissent pas ces phénomènes d'érosion) en constante évolution, soumises à de violentes pluies.

Mais, toute action de l'Homme qui conduit à la destruction du couvert végétal et met les sols à nu renforce cette dégradation naturelle. En effet, les sols sont alors plus vulnérables à l'érosion lors de fortes pluies.

 

Le décapage des sols pour l'extraction du minerai de nickel a entraîné le remaniement et l'érosion de quantités considérables de terre. Ces sédiments peuvent provoquer un engravement des cours d'eau et nuire au bon développement de la faune des rivières et du lagon, notamment aux coraux du lagon (phénomène d' hyper sédimentation ).

Il faut garder en tête que les espèces coralliennes présentes dans le lagon sont, de façon naturelle, adapté à une eau turbide. Mais un excès des apports terrigènes est nocif.

 

Les conséquences de l'érosion ?

Les arrachements de matériaux accroissent les apports sédimentaires et ainsi les risques naturels d'éboulement et d'inondation de la plaine côtière mais aussi de pollution des rivières ou du lagon.

La Tinip ou la Ouenghi sont des exemples de rivières de Nouvelle-Calédonie modifiées dans toute leur longueur et à l'embouchure desquelles s'est formé un delta. Les eaux littorales ont été polluées et les populations de poissons locaux ont été affectées. L'impact exact de l'activité minière n'a pas été évalué sur l'ensemble de l'île mais des mesures effectuées par l'IRD en 1991 permettent de donner quelques chiffres à l'échelle d'un bassin versant exploité.

Ainsi, l'étude du bassin de la Ouenghi montre que les apports solides sont très importants, notamment dans les premières années d'exploitation. En 28 ans, la somme des apports sédimentaires résultant de l'érosion naturelle et de l'exploitation a été évaluée à 1000 m 3 .

Depuis 1997, l'IRD conduit des programmes de recherche sur le devenir des métaux dans le lagon sud-ouest. L'analyse du nickel dissous montre que les apports s'éloignent peu de la côte pour atteindre au milieu du lagon des valeurs comparables à celles qui sont enregistrées dans l'océan, sauf en période cyclonique.

 

Depuis 1976, les méthodes de prospection et d'exploitation se veulent plusrespectueuses de l'environnement. Ainsi, les exploitations déclarées ou en activité doivent obligatoirement faire l'objet à terme d'une remise en état. De plus, chaque entreprise doit se préoccuper de ses déchets, de la révégétalisation des sites (replanter au niveau des zones exploitées qui sont dépourvues de couvert végétal), de la gestion des eaux pluviales et de la pollution de l'air dans le cadre de sa politique environnementale.

 

La réglementation

 

Les fléaux miniers .en bref

Actuellement, l'exploitation minière en elle-même et l'ouverture des pistes d'accès sur le site ont 2 conséquences majeures sur l'environnement:

•  La dégradation de la végétation avec le risque à terme de voire disparaître certains écosystèmes d'une richesse et d'une diversité exceptionnelle.

•  L'accroissement des surfaces dénudées sensibles à l'érosion et sources de rejets sédimentaires dans rivières et lagons.

 

Depuis 30 ans, l'ouverture de nouvelles mines de nickel nécessite l'autorisation du Service des Mines et de l'Energie (SME) après avis d'une commission communale d'évaluation des risques de nuisances pour les riverains et d'impact sur le milieu. Celle-ci identifie les risques d'érosion sur et autour du site, et fait parfois réaliser un inventaire des espèces végétales nécessitant une protection. Les autorités centrales, locales et les spécialistes de certaines disciplines (géologie , hydrologie, botanique) peuvent être appelés à donner leur avis au sein de cette commission.

Si l'extraction est autorisée, la compagnie minière est tenue d'effectuer les travaux de protection pour limiter l'érosion sur les stériles mobilisés et l'entraînement des débris vers l'aval.

 

Toutefois, comme le souligne Tanguy Jafffré, directeur de recherche à l'IRD et grand spécialiste de la botanique de Nouvelle-Calédonie, « Il s'agit bien de « Commissions Communales ». Y siègent en outre, les représentants des mairies concernées, des représentants des tribus et des clans, le but étant (aussi et parfois surtout) de prévenir les conflits de voisinage qui surviennent le plus souvent à cause de phénomènes de pollutions facilement détectables (eau rouge) ou d'atteinte à des sites ayant une signification culturelle ancestrale (sites tabous).

Il est à noter que les Services de l'Environnement des Provinces (qui détiennent un pouvoir décisionnel, l'environnement étant de compétence provinciale) ne participent que rarement à ces commissions. L'avis des scientifiques biologistes est seulement consultatif et repose encore trop souvent sur un aperçu global de la zone. (sauf dans le cas ou la compagnie minière à fait faire une étude préalable et détaillée du secteur concerné) ».

 

Des politiques environnementales plus respectueuses qu'autrefois...

 

Afin de protéger l'environnement, plusieurs mesures ont été prises :

Stockage des stériles miniers

Drainage et décantation pour contrôler les eaux de ruissellement.

La Revégétalisation

Conservation d'un merlon de terrain naturel

Captage de la poussière

Diffuseur de l'eau rejetée en milieu marin

 

 

1. Stockage contrôlé des stériles miniers

Finis les rejets volontaires de matériaux sans prendre de précaution ni au moment l'ouverture des pistes ni au moment de l'exploitation. Depuis 1976, les stériles sont donc stockés en décharges, en théorie stabilisées et contrôlées. Mais il est difficile d'estimer l'efficacité de ces contrôles ainsi que de leur fréquence, après la fermeture de l'exploitation minière. On parle de "stockage des stériles en verse" pour dire qu'ils sont déposés par tas dans des hauts de talwegs (excroissances d'une dépression) fermés en aval par un barrage de rochers pour éviter les entraînements de matériaux.

 

Stockage des scories près de la Société Le Nickel, aux abords de Nouméa

Selon Frédéric Bart, ingénieur environnement géotechnique au sein du Département Environnement et Mine de la SLN, le stockage des stériles miniers en verse constitue l'avancée majeure en terme de politique environnementale.

 

2. Drainage et décantation pour contrôler les eaux de ruissellement.

Pour contrôler la circulation des eaux de ruissellement et éviter les entraînements de matériaux fins, les sociétés d'exploitation minière ont mis en place des réseaux de drainage et des bassins de décantation.

Les réseaux de drainage sont composés de fossés creusés dans le chantier qui guident les eaux vers les bassins ralentisseurs et de décantation. Ainsi, la circulation des eaux de pluie est contrôlée.

Les bassins de décantation sont également appelés bassins de sédimentation. Ils sont placés en sortie de chantier. Les graviers et particules en suspension tombent au fond du bassin, libérant une eau nettement moins chargée en particules.

Ces systèmes permettent de contrôler les eaux de ruissellement , de restituer aux rivières une eau moins chargée de matière minérale en suspension et de limiter ainsi l'érosion des sols et le transport solide.

 

3. La Revégétalisation

La revégétalisation à pour but la restauration, à terme, des sites dégradés. Elle consiste à implanter, dans un premier temps, des espèces pionnières capables d'initier un phénomène de succession secondaire, conduisant progressivement à des groupements végétaux plus complexes, et plus diversifiés biologiquement.

Cette première implantation d'espèces végétales est réalisée par plantation ou par semis hydraulique (projection à l'aide d'une lance à eau du mélange : graines, engrais, colles organiques) suivi d'un paillage pour retenir l'humidité.

Tanguy Jaffré, directeur de recherche de l'IRD, explique les objectifs de la revégétalisation dans le dossier recherche "Mine et Environnement" "(Journal de l'IRD n° 20) :

•  protéger les pentes de l'érosion

•  réguler le cycle de l'eau

•  reconstituer la diversité biologique des écosystèmes d'origine

 

La revégétalisation à l'aide des espèces de la flore locale est devenue l'objectif affirmé des sociétés d'exploitation minière qui se félicitent de contribuer aux recherches entreprises par l'IRD, l'IAC-CIRAD, et l'UNC, visant à mettre au point des méthodes qui devraient permettre de reconstituer la couverture végétale meurtrie et d'assurer la pérennité de la biodiversité des écosystèmes des terrains miniers.

Est-ce vraiment un remède miracle ? Pour l'heure, les travaux de recherche avancent à grand pas et ont permis de tester partiellement la robustesse du concept de la revégétalisation des anciens sites miniers à partir d'une première implantation d'espèces pionnières adaptées aux sols miniers, pauvres parfois toxiques et souvent arides. Il s'agit toutefois d'une méthode encore au stade expérimental. Il faut donc rester prudent face aux promesses faites par les sociétés d'exploitation minière, qui en outre, n'ont pas toujours appliqué la méthode avec la rigueur souhaitée par les chercheurs (implantation d'espèces adaptées, choisies en fonction des conditions édaphiques (du sol) et altitudinales du site, plants suffisamment robustes à la plantation..). Par ailleurs, beaucoup d'aspects techniques (production de semences à maturité, élevage de plants en pépinière jusqu'à un stade optimal avant transplantation sur site, protocoles de plantation ou d'ensemencement adaptés, amélioration des conditions d'alimentation hydrique). ne sont pas encore parfaitement maîtrisés.

Tanguy Jaffré insiste sur les caractéristiques édaphiques originales des terrains miniers, peu propices pour le développement d'espèces ne disposant pas d'adaptations nutritionnelles particulières.

 

•  Des sols riches et toxiques.

Si les massifs miniers sont riches en nickel, ils sont néanmoins pauvres en éléments nutritifs majeurs (phosphore, calcium, potassium) et présentent des teneurs en divers éléments pouvant s'avérer phytotoxiques (nickel, chrome, manganèse). Ces caractéristiques sont associées à un taux-record d'endémisme de la flore du territoire (81,4% pour l'ensemble de la flore des terrains miniers). Seuls se trouvent sur ces terrains, des végétaux ayant développé des stratégies d'adaptation, de tolérance aux métaux lourds et parfois au fortes teneurs en magnésium ainsi qu'aux carences excessives en certains éléments. Ce déséquilibre minéral du sol (carence extrême et phytotoxicité) constitue une contrainte majeure quand il s'agit de replanter.

 

•  Les plantes pionnières retenues pour reconquérir l'espace nu.

Au bout de 30 ans de recherche, la meilleure solution vise à implanter des espèces pionnières (les premières espèces à coloniser un espace en l'absence de compétition) afin d'initier, d'amplifier et d'accélérer le phénomène de reconquête par des espèces natives des sols ultrabasiques. Il faudra, dans un second temps, favoriser l'implantation naturelle d'autres espèces, reconstituant ainsi à terme, des groupements végétaux proches de ceux d'origine.

Remarque :

« Il convient de souligner que la restauration des écosystèmes, dans l'intégralité de leurs qualités (biodiversité à ses différents nivaux d'organisation) et de leurs fonctions (anti-érosive, régulatrice des débits hydriques) nécessite, d'une part la réalisation de travaux de stabilisation des sols, de revégétalisation, et d'autre part la conservation de surfaces représentatives des différents groupements végétaux naturels des terrains miniers. Ceux-ci devant servir de source de diaspores (minéral d'altération des roches alumineuses) et d'organismes vivants (espèces végétales des différentes strates de la végétation, espèces animales pollinisatrices, transporteuses de semences...) ayant un rôle aux différents stades de la succession secondaire.» (Tanguy Jaffré)

Ainsi, les plantes herbacées de la famille des Cypéracées et des espèces ligneuses de la famille des Casuarinacées, des Légumineuses, des Protéacées et des Myrtacées, associées à des micro-organismes symbiotiques fixateurs d'azote ou à des mycorhizes, semblent être, d'après les résultats du programme de recherche mené par l'IRD en collaboration avec la SLN, parmi les meilleures espèces pionnières candidates pour la revégétalisation. Toutefois, le choix des espèces à replanter est largement fonction des caractéristiques édaphiques et climatiques du site.

Il faut garder en tête que cette méthode de réimplantation est lente. En effet, une des particularités des plantes des massifs miniers concerne la lenteur de la croissance. Pendant la durée de la pousse, le phénomène d'érosion naturelle peut agir (celui-ci doit donc être réduit par des travaux de stabilisation mécanique, de reprofilage des matériaux dénudés, et parfois par la pose de géo-textiles.).

 

Essais de revégétalisation de la Société Le Nickel.en devanture des bureaux administratifs depuis .10 ans.

 

 

Essais de plantation sur une presque-île construite avec des scories de pyrométallurgie (SLN)

 

 

La pépinière de Goro Nickel...

 

•  La gestion des sols superficiels (top-soil).

Une autre technique consiste à améliorer les substrats latéritiques et garniéritiques en recouvrant les terrains miniers par des matériaux plus propices à la croissance des plantes.

Frédéric Bart, ingénieur environnement géotechnique au sein du Département Environnement et Mine de la SLN, admet que les résultats de la revégétalisation sont bien meilleurs quand le sol naturel est stocké et remis en place après l'exploitation du minerai. Cependant, cette technique revient chère (car elle nécessite de gérer les stocks de "top-soil") et reste difficile à appliquer systématiquement.

 

•  Le risque d'introduction d'espèces étrangères.

Pour contrecarrer la contrainte de temps, certaines entreprises utilisent des graminées afin de couvrir l'espace en attendant la repousse lente des herbacées des sols ultrabasiques.

Cependant, cela suppose l'introduction d'espèces étrangères.et donc l'éventualité d'un caractère invasif suite à une mutation spontanée. En d'autres termes, des mutations pourraient rendre les graminées plus compétitives et plus performantes, ce qui provoquerait un risque d'invasion des sites par des espèces étrangères plus compétitives que les espèces endémiques qui pourraient être éliminées.

C'est en effet connu et reconnu : d'une façon générale, les introductions de plantes ou d'animaux étrangers risquent de déséquilibrer les écosystèmes particuliers et locaux.

Le risque existe donc mais, à ce jour, il n'a pas été montré d'invasion liée à des travaux de revégétalisation. Une collaboration étroite entre sociétés minières, opérateurs en revégétalisation et organismes de recherche permettra de s'entourer des garanties jugées nécessaires. Un suivi très strict est nécessaire.

 

La revégétalisation devrait permettre de restaurer les surfaces dénudées par l'exploitation minière. Après des années de recherche et malgré les progrès accomplis, elle reste, en raison d'obstacles techniques une méthode insuffisamment mise en pratique, coûteuse et au stade expérimental. Il faudra notamment du recul pour apprécier les résultats et pour mettre en place le procédé à grande échelle.

Le recul pour vérifier l'accomplissement de la succession secondaire sur ce type de substrat serait de l'ordre de plusieurs siècles. Est ce vraiment une raison pour ne rien faire avant?

 

Remarque :

« « Recouvrir » ou « reverdir » ne résout que la moitié du problème. L'un des challenges majeur de la Nouvelle-Calédonie est d'arriver à concilier l'exploitation minière et la pérennité de son patrimoine biologique exceptionnel. C'est là l'originalité et toute la difficulté du développement durable pour la Nouvelle-Calédonie.

Si les terrains miniers de la Nouvelle-Calédonie avaient une diversité biologique banale le problème ne serait pas plus compliqué à résoudre ici qu'ailleurs.

En outre, il faut avoir à l'esprit que les roches ultrabasiques (ou ultramafiques) occupent 1% de la surface des terres émergées de la planète et plus du tiers de la surface de la Grande Terre. Or ce tiers de la Grande Terre abrite deux tiers des espèces de la flore vasculaire de la Nouvelle-Calédonie, dont 81,4% sont endémiques du pays. » (Tanguy Jaffré).

 

4. Conservation d'un merlon de terrain naturel

La plupart des sociétés d'exploitation minières prévoient de transférer certains individus d'espèces rares ou de valeur connue depuis les zones impactées vers des zones particulières, des pépinières ou des "conservatoires floristiques". Le but est de protéger des espèces végétales ou les potentialités génétiques de populations de certaines espèces (botaniques) menacées. C'est le cas de Araucaria rulei dont une population excentrée se trouve sur le massif de Tiebaghi exploité par la SLN ou encore d' Araucaria muelleri dont une population sur sol cuirassé est localisée sur le site minier de Goro-Nickel.

Comme le souligne Jérôme Munzinger, botaniste à l'IRD, il vaut mieux raisonner en termes d'écosystème plutôt qu'en termes d'espèces. "Dissocier l'espèce de son environnement est un piège" précise-t-il.

En effet, se justifier auprès du public en brandissant une "plante symbole" préservée a tendance à faire oublier qu'une espèce seule, prise en dehors de son environnement et de ses multiples interactions ne représente pas grand chose.

 

Araucaria muelleri dans la pépinière de Goro-Nickel.

Cette espèce ne se trouve que dans le Sud de la Grande Terre de Nouvelle-Calédonie.

 

Il est intéressant de conserver quelques individus d'une espèce donnée mais cela ne fera pas revenir la forêt entière décimée qui a mis plusieurs siècles à s'installer et dont les espèces se sont différenciées au cours de millions d'années.

Dans cette optique, les recommandations des chercheurs vont davantage dans le sens de préserver des zones de terrain naturel, représentatives des différents groupements végétaux, sur le site de l'exploitation afin que chaque groupement puisse par la suite s'étendre, renaître avec toutes ses interactions. L'idéal serait même de conserver des zones de végétation suffisamment importantes et proches des zones dénudées pour autoriser des échanges génétiques par des "corridors écologiques", assurant ainsi la régénération naturelle dans un environnement peu propice au maintien des espèces puis la recolonisation.

 

Conserver des îlots de biodiversité sur le site minier permet de protéger un ensemble complet avec ses interactions complexes (écosystème) qui ont parfois mis très longtemps à s'établir.

Remarque :

« Toutefois compte tenu de « l'impossibilité » de geler une partie importante des ressources minières (même le gel de petites zones minéralisées pose problème en N.C.) par la mise en place de zone protégées suffisamment étendues pour conserver la diversité spécifique, génétique (populationnelle) et écosystèmique de la Nouvelle-Calédonie (biodiversité qui fait aussi parti du patrimoine mondial à transmettre aux générations futures), il y a lieu de recourir systématiquement à la restauration écologique, que les compagnies minières ont aujourd'hui les moyens de mettre en ouvre (la SLN dépenserait en moyenne moins de 50 millions de F CFP par an pour la revégétalisation de ses sites miniers (chiffre vérifié auprès de la SLN, mais qui tend à augmenter à 60 millions de F CFP) , soit une somme relativement modeste comparée aux bénéfices annuels de la société). » (Tanguy Jaffré)

« Bien entendu il faut que ces méthodes de restauration écologique soient effectivement mises en ouvre.

Il est vrai qu'à l'échelon mondial, certains auteurs s'inquiètent à l'idée que la restauration écologique (théoriquement idéale) risque de servir d'alibi pour une exploitation du milieu naturel sans mesures de conservation appropriées. Selon eux, la restauration écologique, qui ne serait que rarement mise en ouvre avec tous les moyens techniques et financiers nécessaires serait dans la plupart des cas vouée à l'échec. » (Tanguy Jaffré)

« On doit donc (pour rester optimiste) recommander la plus grande vigilance au Service des Mines, aux Services environnementaux des Provinces et des Sociétés minières. » (Tanguy Jaffré).

 

 

5. Captage de la poussière

 

Poussière rejettée de l'usine SLN à Doniambo (Nouméa)

Des dispositifs de captage de la poussière ont été mis en place sur les sites industriels pyrométallurgiques de la SLN. Ainsi, le principe des électrofiltres et des filtres à manche repose sur la création d'un champ électrique. Les particules de poussière s'électrifient au contact des électrodes génératrices du champ et se collent à des plaques collectrices.

En vingt ans, ce système a permis de diviser par dix les émissions de poussière rejetée par l'usine de la SLN.

Les habitants de Nouméa situés à proximité de l'usine de Doniambo ont tout de même des balcons teintés par la poussière rouge issue de l'usine. Cette poussière, ils vivent avec au quotidien. Comme l'explique André Texier, chef du Département Environnement Industriel de la SLN, il reste de la poussière qui s'échappe du système car, comme toute machine, le rendement n'est pas de 100% (mais 99,9%). De plus, le dispositif n'est pas à l'abri de pannes

Les dispositifs de captage de poussière constituent un exemple de contrôle sur site industriel . La poussière rouge s'échappe tout de même de l'usine (rendement non-parfait et pannes possibles).

 

 

6. Diffuseur de l'eau rejetée en milieu marin

La méthode d'hydrométallurgie nécessite l'utilisation et le rejet d'eau dans le milieu marin. Compte tenu de la composition de l'eau traitée, proche de l'eau de mer, il n'est pas possible de la rejeter en eau douce sans créer de déséquilibre sur l'écosystème.

Goro Nickel rejette donc l'eau en milieu marin, au Sud du Canal de la Havannah. Le diffuseur permet de diluer les concentrations en éléments dissous (sodium, chlorure, sulfate, magnésium, calcium, manganèse.) de sorte qu'elles sont compatibles avec le milieu marin.

Parmi les constituants de ce rejet liquide, le manganèse est le seul élément qui était en concentration très supérieure dans le rejet avant diffuseur (100mg/l). Si la dilution par 1000 sur moins de 20 mètres par le diffuseur permet de rendre la concentration de manganèse compatible avec l'aquaculture américaine et les normes d'eau potable, il faudra néanmoins rester vigilant sur les conséquences à long terme de ces rejets. Un suivi sera effectué.

 

La méthode d'hydrométallurgie implique l'utilisation d'eau. Le rejet de l'eau traitée est effectué en milieu marin. Le diffuseur permet de diluer la concentration des éléments qui sont en concentration supérieure à celle de l'eau de mer afin de respecter l'équilibre marin.

 

Conclusion

 

 

Ainsi, depuis une trentaine d'année, les exploitants des sociétés minières essaient de développer des techniques plus respectueuses pour l'environnement. Aujourd'hui, l'impact des nouveaux chantiers d'extraction de nickel sur l'environnement est atténuée par la mise en ouvre de diverses mesures. Toutefois l'accroissement de la production nécessite la destruction du milieu naturel sur des surfaces de plus en plus importantes, et les nouvelles technologies permettent l'exploitation des minerais à faibles teneurs dans des secteurs jusqu'à présent épargnés.

Nickel et environnement. Deux mots clés pour la Nouvelle-Calédonie. Deux mots qui réunissent autour d'un nouveau Centre National de Recherche et de Technologie (CNRT) tous les organismes privés et publics concernés. En effet, imaginé par les politiques depuis plus de 5 ans, le CNRT « Nickel et Environnement » devrait se mettre en place dans le courant du premier semestre 2005 en Nouvelle-Calédonie.

Comme tous les CNRT, ce pôle a pour but de structurer les collaborations entre les laboratoires de recherche publique et les grandes industries ainsi que de mettre en place des projets. Plus particulièrement, le CNRT de Nouvelle-Calédonie permettra par exemple une meilleure connaissance de la roche-mère du nickel ainsi qu'une optimisation des processus de revégétalisation.

Alors, Nickel et environnement. Deux mots qui sonnent bien ensemble?

 

Lien vers le poster : "Nickel et Environnement"

 

Merci beaucoup à tous ceux qui nous ont permi de réaliser ce dossier :

Pour la partie sur le nickel et la géologie :

Fabrice Colin (directeur IRD), Jean Paul Ambrosi (géochimiste, IRD) et Pierre-André Bartoli (UNC).

Pour les différents types de métallurgie et les politiques environnementales :

Les responsables du service Permis et Environnement du projet Goro Nickel (INCO) : Jean Philippe Gibaud (directeur du département) et Fabrice Polizzi (responsable du service eau)

Les responsables environnement de la Société Le Nickel : André Texier et Frédéric Bart.

Pour la revégétalisation :

Tanguy Jaffré (directeur de recherche, IRD), Jérôme Muzinger (IRD).

 

Pour plus d'informations sur la géologie ou le nickel de Nouvelle-Calédonie, consultez la revue "Géologues" la revue de l'Union Française des Géologues spécial DOM TOM (n° 138) disponible sur le site www.ufg.asso.fr.

 

 

Lexique

Les roches ultrabasiques?

Roches magmatiques contenant moins de 45% en poids de SiO2 , riches en fer, magnésium et chrome mais pauvres en potassium. Ce sont les roches à l'origine des minerais nickélifères. < retour >

 

 


Séverine Rolland ~ mis à jour le 2 février, 2006
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