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Les débuts de la Nouvelle-Calédonie

Avant JC

James Cook

Napoléon III

La Nouvelle-Calédonie : un pénitencier...

La Nouvelle-Calédonie : une mine de Nickel...

La Nouvelle-Calédonie après la Première Guerre Mondiale

 

les debuts de la nouvelle-caledonie Avant J-C...

Poteries et pétroglyphes (signes gravés sur la pierre) permettent de situer les premiers habitants de l'archipel environ 2 000 ans avant J-C. Ces habitants étaient d'origine mélanésienne et différaient des maoris qui peuplèrent entre autres la Nouvelle-Zélande et la Polynésie.

James Cook

Le capitaine britannique James Cook est le premier à mettre officiellement le pied sur l'île en 1774, qu'il baptise Nouvelle-Calédonie en raison des paysages qui ressemblent à son Écosse natale.

Après Cook, pendant la première moitié du 18ème siècle, navigateurs, aventuriers, savants, pirates, missionnaires anglicans et catholiques occupent l'île, sans que l'on puisse parler de véritable colonisation.

Napoléon III

C'est avec Napoléon III que débute la véritable colonisation.

En 1853, il donne l'ordre à plusieurs navires français de prendre possession de la Nouvelle-Calédonie. Parmi eux, celui de l'amiral Fébvrier-Despointes débarque à Balade, à l'extrême Nord Est de la Grande Terre. L'absence de résistance des populations mélanésiennes conforte alors le capitaine du vaisseau dans son idée d'investir la totalité de l'île.

En 1860, la Nouvelle-Calédonie est déclarée colonie française et les indigènes deviennent alors des sujets de l'empire. Leur teint mat leur vaut d'être surnommés « Canaques » par les premiers missionnaires, mot local péjoratif signifiant « animal - terre ».

Port de France prend le nom de Nouméa en 1866.

Quelques années plus tard, la prise de possession du territoire est complétée par l'annexion des îles Loyauté.

La Nouvelle-Calédonie : un pénitencier...

En annexant la Nouvelle-Calédonie, La France comptait bien agrandir son empire en suivant l'exemple de l'Angleterre. Les prisonniers anglais étaient effectivement envoyés en Australie pour cultiver des terres.

À partir de 1864, la Nouvelle-Calédonie devient une colonie pénitentiaire en application de la loi de 1854 relative à la transportation prévoyant l'exécution des peines des travaux forcés dans les établissements coloniaux.

Les rares premiers immigrants sont donc rejoints par les « transportés », les « relégués » et les « déportés politiques ».

Les « transportés » étaient les délinquants et criminels.

Les « relégués » étaient des petits délinquants récidivistes dont la présence sur le territoire métropolitain gênait la morale. Ils furent condamnés à rester à perpétuité dans le bagne de Nouvelle-Calédonie

Les « déportés politiques » étaient des prisonniers de l'insurrection de la Commune de 1871 et des Kabyles qui s'étaient opposés à la conquête de l'Algérie.

En cette fin de 19ème siècle, la Nouvelle-Calédonie est rude et sauvage : de violents affrontements opposent colons et indigènes sur la Grande Terre. Dans cette histoire coloniale, l'administration française ne respecte pas la valeur religieuse de la terre dans la culture mélanésienne, selon laquelle les sols ne peuvent pas être vendus mais doivent être transmis de père en fils au fil des générations. À plusieurs reprises, l'armée chasse les Kanaks de leurs terres pour les attribuer aux bagnards libérés et autres colons.

En 1878, la révolte d'Attaï, grand chef représentant tous les insurgés, est la suite logique des méthodes brutales de l'administration française. Elle se termine dans un bain de sang avec 5 % de la population kanak tuée par les balles des colons.

La Nouvelle-Calédonie : une mine de Nickel...

Suite à la découverte de Jules Garnier, en 1870 débute la ruée vers le nickel, minerais précieux dont la Nouvelle-Calédonie regorge.

Des villes importantes se développent. Fort de cette nouvelle croissance, le gouverneur Feuillet supprime le bagne en 1922, tandis que les Kanaks sont parqués dans de réserves indigènes.

 

 

la nouvelle-caledonie apres la premiere guerre mondiale

Équipée et modernisée en 1939 à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, la Nouvelle-Calédonie est l'une des premières à rallier la France Libre en 1940 et à fournir un contingent (le célèbre bataillon du Pacifique ... plus de précisions sur les tirailleurs de Nouvelle-Calédonie). Après l'entrée en guerre des USA, elle devient la base essentielle américaine dans sa lutte contre le Japon.

Dans les années 70, les revendications indépendantistes sont nombreuses et le pays souffre de tensions qui opposent les caldoches (descendants des colons) aux Kanaks. Les caldoches souhaitent rester attachés à la France alors que les Kanaks revendiquent une « Kanaky » libre.

Au cours des années 80, c'est l'explosion de violence : les « Événements » déchirent la Calédonie. Le premier évènement marquant est la prise en otage de 27 gendarmes sur l'île d'Ouvéa par une poignée d'indépendantistes. Cela se termine par la mort de 4 gendarmes, 2 militaires et 19 indépendantistes. La tragédie se poursuit avec l'assassinat du leader de la lutte de libération, Jean-Marie Tjibaou qui s'était ouvert à une conciliation après les Accords de Matignon.

En 1988, les Accords de Matignon instaurent la mise en place des trois Provinces dans le but de rééquilibrer les pouvoirs. Ils garantissent l'existence d'un gouvernement calédonien mais l'État français y conserve le pouvoir de justice, la fonction publique, l'armée et la monnaie.

Dix ans plus tard, en 1998, les Accords de Nouméa préparent l'autonomie progressive du nouveau pays qui devrait être indépendant dans une vingtaine d'années (un référendum déterminera alors cette option). Il traduit les revendications des Kanaks et les perspectives d'une paix possible entre les différentes communautés...

 

 

Plus de précisions sur les tirailleurs de Nouvelle-Calédonie...

Merci à Sylvette Boubin-Boyer (docteur en histoire, spécialiste de la Première Guerre mondiale en Océanie) de nous avoir fourni ces informations :

"Lors de la Première Guerre mondiale, les tirailleurs (nom donné aux indigènes, pas tous kanaks !) ont été 1137 à s'engager et 978 à embarquer pour la France. Parmi eux, 1105 Kanaks se sont engagés, 948 ont embarqué ; 9 (9 ayant embarqué) étaient des indigènes néo-hébridais ; 4 étaient polynésiens indigènes (2 ayant embarqué) ; 18 étaient Indochinois (18 ayant embarqué) ; 1 était Wallisien (ayant embarqué).

Tous ont servi au sein du bataillon du Pacifique puis le bataillon mixte du Pacifique regroupait les Kanaks et les Tahitiens.
On ne peut passer sous silence les 976 citoyens français de Nouvelle-Calédonie mobilisés auxquels s'ajoutent 51 engagés volontaires, 81 citoyens français mobilisés des Nouvelles-Hébrides, 1 de Wallis, 9 étrangers résidant en Nouvelle-Calédonie qui se sont engagés dans la Légion étrangère, 165 Tahitiens citoyens embarqués à Nouméa (sur 1057 pour les EFO) et environs 120 français de Nouvelle-Calédonie, séjournant en métropole au moment de la déclaration de guerre et qui ont été mobilisés sur place.

Tous n'ont pas servi au sein du bataillon du Pacifique, beaucoup ont été dans les régiments d'infanterie ou d'artillerie coloniale, jamais plus de quelques uns au sein du même régiment et il faudrait les suivre un par un pour donner leur parcours.
Par ailleurs 100 Japonais se sont engagés dans la Légion étrangère mais ont déserté à l'arrivée à Marseille pour regagner leur pays.
Ce décompte n'est pas simple mais il tient compte de la diversité de la population alors en Nouvelle-Calédonie : les Kanaks, les Français mais aussi les représentants de toutes les communautés de travailleurs immigrés, parfois indigènes d'autres colonies françaises. Ce qui, de métropole, peut paraître anecdotique, ne l'est pas pour l'ensemble des communautés calédoniennes qui, actuellement, retrouvent leur histoire pour se forger ce destin commun prévu par l'accord de Nouméa de 1998.

 

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Calédoniens qui combattent à l'extérieur, toujours, au sein du BIMP (bataillon d'infanterie de marine du Pacifique), sont à leur départ pour l'Europe, le 29 juin 1941 : 567, composés de 2/3 de Calédoniens de toutes ethnies et d'1/3 de Tahitiens.
Ils sont 624 en 1942 pour la campagne d'Egypte et de Tunisie. Puis ils sont 846 pour la campagne d'Italie.

Aucune thèse n'ayant été rédigée, les chiffres ne sont pas plus précis actuellement et il est donc difficile de donner des chiffres sans y mettre beaucoup de précautions.

Les chiffres admis par les historiens, en regroupant les ethnies sont donc :
Pour la Première Guerre mondiale : 1178 citoyens français et 1047 tirailleurs mais il ne faut pas les ajouter, sauf à dire : 2225 hommes ont quitté la Nouvelle-Calédonie....
Pour la Seconde Guerre mondiale : 846 Calédoniens et Tahitiens, toutes ethnies confondues : on ne fait plus alors de différence entre les citoyens et les indigènes."

Dr Sylvette Boubin-Boyer

"De la Première Guerre mondiale en Océanie - Les guerres de tous les Calédoniens", Septentrion, 2003, 877 pages.

 


 


Séverine Rolland ~ mis à jour le 11 septembre, 2005
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