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la nouvelle-caledonie apres la premiere guerre mondiale |
Équipée et modernisée en 1939 à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, la Nouvelle-Calédonie est l'une des premières à rallier la France Libre en 1940 et à fournir un contingent (le célèbre bataillon du Pacifique ... plus de précisions sur les tirailleurs de Nouvelle-Calédonie). Après l'entrée en guerre des USA, elle devient la base essentielle américaine dans sa lutte contre le Japon. Dans les années 70, les revendications indépendantistes sont nombreuses et le pays souffre de tensions qui opposent les caldoches (descendants des colons) aux Kanaks. Les caldoches souhaitent rester attachés à la France alors que les Kanaks revendiquent une « Kanaky » libre. Au cours des années 80, c'est l'explosion de violence : les « Événements » déchirent la Calédonie. Le premier évènement marquant est la prise en otage de 27 gendarmes sur l'île d'Ouvéa par une poignée d'indépendantistes. Cela se termine par la mort de 4 gendarmes, 2 militaires et 19 indépendantistes. La tragédie se poursuit avec l'assassinat du leader de la lutte de libération, Jean-Marie Tjibaou qui s'était ouvert à une conciliation après les Accords de Matignon. En 1988, les Accords de Matignon instaurent la mise en place des trois Provinces dans le but de rééquilibrer les pouvoirs. Ils garantissent l'existence d'un gouvernement calédonien mais l'État français y conserve le pouvoir de justice, la fonction publique, l'armée et la monnaie. Dix ans plus tard, en 1998, les Accords de Nouméa préparent l'autonomie progressive du nouveau pays qui devrait être indépendant dans une vingtaine d'années (un référendum déterminera alors cette option). Il traduit les revendications des Kanaks et les perspectives d'une paix possible entre les différentes communautés...
Plus de précisions sur les tirailleurs de Nouvelle-Calédonie... Merci à Sylvette Boubin-Boyer (docteur en histoire, spécialiste de la Première Guerre mondiale en Océanie) de nous avoir fourni ces informations : "Lors de la Première Guerre mondiale, les tirailleurs (nom donné aux indigènes, pas tous kanaks !) ont été 1137 à s'engager et 978 à embarquer pour la France. Parmi eux, 1105 Kanaks se sont engagés, 948 ont embarqué ; 9 (9 ayant embarqué) étaient des indigènes néo-hébridais ; 4 étaient polynésiens indigènes (2 ayant embarqué) ; 18 étaient Indochinois (18 ayant embarqué) ; 1 était Wallisien (ayant embarqué). Tous ont servi au sein du bataillon du Pacifique puis le bataillon mixte du Pacifique regroupait les Kanaks et les
Tahitiens. Tous n'ont pas servi au sein du bataillon du Pacifique, beaucoup ont été
dans les régiments d'infanterie ou d'artillerie coloniale, jamais plus de quelques uns au sein du même régiment et il faudrait les suivre un
par un pour donner leur parcours.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Calédoniens qui combattent à
l'extérieur, toujours, au sein du BIMP (bataillon d'infanterie de marine du
Pacifique), sont à leur départ pour l'Europe, le 29 juin 1941 : 567,
composés de 2/3 de Calédoniens de toutes ethnies et d'1/3 de Tahitiens. Aucune thèse n'ayant été rédigée, les chiffres ne sont pas plus précis actuellement et il est donc difficile de donner des chiffres sans y mettre beaucoup de précautions. Les chiffres admis par les historiens, en regroupant les ethnies sont donc : Dr Sylvette Boubin-Boyer "De la Première Guerre mondiale en Océanie - Les guerres de tous les Calédoniens", Septentrion, 2003, 877 pages.
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