Les incroyables stratégies d'adaptation
des organismes marins de l'estran de Roscoff
Le film " CONTRE VENTS ET MAREES
" nous entraîne au cur de l'estran
: un milieu extrême où terre et mer se
rencontrent plusieurs fois par jour au gré des
marées.
Loin d'être désertique, cet écosystème
abrite une étonnante diversité d'espèces.
Crabes, moules, algues et autres vers se sont adaptés
au rythme des marées et ont inventé d'incroyables
stratégies pour vivre à la fois sous l'eau
et à l'air libre !
Le ver annelé se met en mode de vie ralenti pendant
la marée basse. Les mollusques forment une loge
hermétique pour retenir un peu d'eau de mer dans
leur coquille tandis que d'autres animaux mettent en
place des adaptations respiratoires originales.
Au détour de différents exemples, ce documentaire
illustre l'extraordinaire diversité des créatures
du rivage breton. Juste sous nos pieds ou cachés
derrière les rochers, ces espèces révèlent
leurs mystères et leurs murs insolites
sous l'il aiguisé des caméras sous
marines et des microscopes
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Réalisatrice
: Mathilde VAUDON
Auteurs : Benjamin MARIE et Mathilde VAUDON
Conseillers scientifiques : Pr TOULMOND,
Pr LALLIER (CNRS, Roscoff)
Producteur : GOUTTE A GOUTTE en collaboration
avec OCEANOPOLIS (Brest) et la Station Biologique
de Roscoff (CNRS)
Distributeurs : GOUTTE A GOUTTE-VPRODUCTION
Année de production : 2004
Durée : 26 minutes
Disponible en Beta, DVCAM, VHS et DVD-Vidéo |
L'Estran :
Historiquement, la zone de marée
a toujours été un espace privilégié
pour découvrir la biodiversité du monde
marin. Cet environnement accessible à l'homme,
lui a permis d'étudier la faune et de la flore
marine dans leur milieu naturel bien avant l'apparition
des scaphandres autonome de plongée. Ces études
ont notamment montré que l'estran constituait une
zone privilégiée pour la reproduction de
nombreuses espèces côtières.
Cependant, depuis le début de l'ère industrielle,
cette zone surexposée subit de plein fouet l'action
néfaste de l'homme. Pollutions par les hydrocarbures
(marées noires et dégazages sauvages), pollutions
chimiques (eaux usées, engrais, rejets d'usines)
et pêche anarchique ont des conséquences
d'autant plus palpables sur l'estran. Les polluants peuvent
atteindre des concentrations très élevées
dans les petites mares à marée basse, mettant
en danger les écosystèmes qu'elles abritent.
La méconnaissance des espèces et du maillage
(taille minimum autorisée pour la pêche),
comme certains comportements lors de la pêche à
pied constituent également une menace pour ces
animaux, particulièrement lors des grandes marées.
Avancées scientifiques
Depuis plus de vingt ans, les travaux
scientifiques sur la physiologie des espèces qui
vivent sur l'estran ont permis de mieux appréhender
les modalités de survie de ces organismes aux grandes
fluctuations de leur milieu. Ces espèces subissent
quotidiennement deux cycles de marée qui les exposent
à de nombreuses contraintes physiques (émersion,
immersion, UV, chaleur, variation de l'apport en oxygène,
de la salinité
).
L'accumulation de savoir sur les adaptations originales
développées par ces organismes permettent
aujourd'hui d'avoir des informations plus précises
sur les forces et les faiblesses des habitants de l'estran.
La nécessité de communiquer sur cet environnement
et sur les moyens de le préserver au mieux est
donc apparue comme une entreprise à mener .
Origine du projet
Ce film trouve son origine dans la rencontre
de trois personnalités. Franck Labois et Benjamin
Marie sont passionnés par la plongée sous-marine
et par le milieu marin depuis de nombreuses années
et possèdent de surcroît de solides compétences
en la matière (Maîtrise et DEA de biologie
marine, et respectivement niveau 4 et niveau 2 FFESSM
en plongée). La réalisatrice, Mathilde Vaudon,
est très impliquée dans le domaine de la
vulgarisation scientifique grâce à un double
cursus en biologie et en sciences humaines. " Lier
nos différentes approches dans un projet commun
nous a donc semblé une démarche naturelle
afin de faire partager nos connaissances et sensibiliser
à la protection de ce milieu " raconte
l'équipe
Un documentaire
Le documentaire est un outil de communication
privilégié pour expliquer et montrer au
plus grand nombre ces organismes et leurs incroyables
capacités d'adaptation. Le côté ludique
et attractif de ce type de support ouvre plus facilement
une audience auprès des jeunes ou d'un public de
non-spécialiste.
L'infographie permet par exemple de dévoiler
" l'intimité " de certains invertébrés
qui sont invisibles et vivent sous le sable mais qui n'en
constituent pas moins le fer de lance de tout l'écosystème
marin de la baie. Les prises de vues en microscopie
et binoculaire dans les laboratoires de la station biologique
de Roscoff plongent le spectateur au cur des organismes
et offrent une meilleure compréhension aux phénomènes
physiologiques.
La lecture du documentaire peut se faire
à plusieurs niveaux : pour les spectateurs novices,
la vulgarisation scientifique et tous les moyens
audiovisuels à disposition sont utilisés
pour rendre attractif le discours, sans toutefois tomber
dans le simplisme afin de contenter les spectateurs plus
avisés.
Pourquoi Roscoff ?
Le Finistère et plus particulièrement
la baie de Morlaix constitue l'une des zones côtières
les plus riches de France en biodiversité
avec plus de 3000 espèces marines animales et 700
espèces végétales. Une station biologique
s'est d'ailleurs installée à Roscoff depuis
1873 pour y étudier cet écosystème
particulier. Le faible écart entre les températures
de la mer en hiver et en été, caractéristique
de cette région, explique en partie ce phénomène.
L'amplitude des marées dans cette baie est l'une
des plus fortes du monde avec 10 mètres de marmage.
La mer se retire sur des centaines de mètres et
permet d'avoir un accès privilégié
aux animaux qui peuplent l'estran. Cette zone a été
lourdement touchée par la marée noire de
l'Amoco-Cadiz en 1978. Aujourd'hui, l'estran a retrouvé
son vrai visage, mais n'est pourtant pas à l'abri
d'autres catastrophes écologiques liées
aux dégazages sauvages ou à la pollution
constante par les engrais (les usines à lisiers
de porc notamment), très utilisés dans cette
région de France.
Tout le monde a déjà
fait, un jour ou l'autre, une ballade à marée
basse : coquilles de mollusques, crabes et algues jalonnent
ce paysage insolite ; ces êtres vivants ne sont
pourtant que la partie immergée de " l'iceberg
" : une multitude d'animaux vivent et se cachent
sur et surtout sous le sable, derrière les cailloux
ou enfouis dans les algues. La mer qui se retire au rythme
des marées sur des centaines de mètres livre
ces animaux et ces végétaux marins à
un milieu hostile : l'air.
Révéler
cette biodiversité et les différentes "
astuces " inventées par la vie.
Comment les différentes espèces sont-elles
parvenues à s'adapter et à survivre pendant
ces périodes récurrentes hors de l'eau ?
Passionnée par cet écosystème, l'équipe
du film s'est donnée pour mission de révéler
cette biodiversité et les différentes "
astuces " inventées par la vie pour permettre
à ces habitants soumis aux rythmes des marées
de s'épanouir et de coloniser l'estran.
Le phénomène de marée
offre en outre une incroyable opportunité de découvrir
une vitrine de la biodiversité des vertébrés
mais aussi et surtout des invertébrés marins.
Sensibiliser le public à
la préservation de cet écosystème
L'objectif : faire découvrir l'extraordinaire
diversité des animaux de l'estran que nous connaissons
intuitivement et leurs différentes stratégies
d'adaptation aux conditions hostiles liées au phénomène
de la marée : mieux connaître et mieux comprendre
ces animaux pour sensibiliser le public à la préservation
de cet écosystème.
Plus généralement, cette réalisation
tente de lever le voile sur certains mécanismes
de l'évolution des espèces en révélant
comment certains de ces animaux marins ont appris à
conquérir le milieu terrestre.
La réalisation de ce film scientifique
de 26 minutes a mobilisé beaucoup d'énergie.
Plusieurs mois de tournage ont été nécessaires
pour obtenir les images étonnantes de ce documentaire.
Le travail s'est organisé autour de trois grand
pôles :
-Le tournage en extérieur dans la
baie de Morlaix,
-le tournage en microscopie et en binoculaire dans les
laboratoires de la station biologique de Roscoff,
-le tournage sous marin, réalisé grâce
à l'équipement et au soutien du centre OCEANOPOLIS
de Brest.
La participation
et les conseils précieux des chercheurs de la station
biologique de Roscoff associés aux nombreux partenariats
ont permis au film de voir le jour.
En collaboration
avec
OCEANOPOLIS Brest
Station Biologique de Roscoff (CNRS)
CABASSE
Projet soutenu par
Université Pierre et Marie
Curie (Paris VI)
Université Denis Diderot (Paris VII)
Fondation NATURE & Découvertes
Direction départementale de la Jeunesse et des
Sports
Mairie de Paris
CROUS