Faune et Flore
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La faune & la flore

 

 

Une grande partie de la flore calédonienne est endémique (ne se retrouve naturellement que sur le territoire). L'île est donc un « paradis pour les botanistes ».

La faune marine est également très diversifiée. Le plus grand lagon du monde offre donc des trésors très variés pour les plongeurs.

Grâce à son taux d'endémisme record et aux originalités qu'elle présente du fait de sa situation géographique, son insularité et son cousinage lointain avec le Gondwana, la Nouvelle-Calédonie se place au rang du cinquième pays le plus riche au monde en terme de biodiversité. Plus de 3500 espèces de plantes, 4300 animaux et 1000 types différents de poissons ont en effet été recensés sur un territoire de moins de 20 000 Km² .

 

La Flore de Nouvelle-Calédonie

 

La géologie est à l'origine de la conservation des principaux types de sa végétation primitive.

Il y a 70 millions d'années, lors de sa séparation avec le continent Gondwana, la Nouvelle-Calédonie a isolé et préservé une grande partie de sa flore ancienne.

En effet, l'évènement majeur qu'a constitué le recouvrement progressif d'une grande partie de l'île par un feuillet ultrabasique a subsisté au niveau de massifs discontinus : les massifs miniers de la Nouvelle-Calédonie (lien vers le dossier Nickel). Les sols sur roches ultrabasiques sont très riches en métaux (nickel, cobalt, manganèse et chrome) et excessivement pauvres en éléments nutritifs (phosphore, potassium, azote) ainsi qu'en matière organique.

Quarante millions d'années plus tard, la flore s'est non seulement adaptée à ces sols pauvres et toxiques, mais a également profité de la particularité des sols pour s'y réfugier grâce à l'absence de compétition avec les plantes modernes ou envahissantes.

Ces évènements expliquent le haut degré d'endémisme des massifs miniers et l'originalité de la flore, également riche en groupes primitifs dans les forêts humides et les montagnes.

 

L'endémisme en quelques chiffres :

80 % des espèces

16 % des genres

 

Zoom sur les paysages calédoniens :

On retrouve classiquement 5 types d'écosystèmes, définis par leur couvert végétal :

•  La forêt humide :

Elle porte également le nom de forêt dense ou de forêt primaire. Elle correspond à des zones où l'action de l'homme n'a pas été importante. Elle est peuplée de kaoris, de houps et de hêtres.

•  La forêt claire :

Elle est essentiellement constituée de feuillus, surtout de pins colonnaires, de chênes-gommes et de kaoris.

•  Le maquis minier  :

Il est constitué de plantes arbustives, d'herbes ligneuses et de fougères. La végétation est en amas denses et riches.

•  Les savanes :

Elles sont le résultat de la destruction de la forêt dense par les feux de brousse. Elles sont essentiellement constituées de niaoulis.

•  La mangrove :

Elle est située dans la zone littorale soumise à l'influence des marées, sur un sol salé. Elle est essentiellement constituée de palétuviers 

 

Zoom sur quelques espèces :

Kaoris ( Agathis lanceolatus) , Araucariacé :

Ces conifères se retrouvent sur des sols riches en minéraux. Ce sont des arbres spectaculaires dont les troncs atteignent de gros diamètres. Le grand kaori du parc de la rivière bleue a plus de 1000 ans et atteint une hauteur totale de 35 à 40 mètres.

 

Niaouli ( Melaleuca leucadendron):

C'est un arbre caractéristique de la savane de Nouvelle-Calédonie. Il ne pousse pas au-dessus de 500 mètres d'altitudes et se retrouve fréquemment dans les terrains marécageux. Il aime les sols acides et l'eau, mais peut s'adapter à diverses situations, même les plus sèches. Symbole dans l'âme des Caldoches, « niaouli » signifie « enfants nés dans le pays ».

 

Pin colonnaire ( Araucaria cooki) :

C'est un Gymnosperme qui se retrouve sur les rivages du Sud de la Grande-Terre et qui caractérise la fameuse île des Pins. En 1774, lors de la découverte de l'île des Pins, le compagnon naturaliste du capitaine Cook confondit les pins colonnaires avec des colonnes de basalte.

Dans le monde kanak, il a une forte symbolique : il incarne l'homme et signale des lieux tabous.

Il peut atteindre 60 mètres de haut. Sur les 19 espèces d'araucarias connus dans le monde, 13 ne se retrouvent qu'en Nouvelle-Calédonie.

 

Fougère arborescente (Cyathea intermedia)  :

C'est une fougère endémique mais très fréquente sur terrain acide. La Nouvelle-Calédonie en tire orgueil car ses 30 mètres de hauteur lui donnent le statut de la plus grande fougère connue dans le monde (avec une autre Cyathea du Vanuatu).

Si la flore est belle et originale, elle n'en demeure pas moins menacée. Citons, par exemple, les feux, l'urbanisation, l'introduction clandestine d'espèces étrangères et l'activité humaine.

La forêt sèche (lien vers le dossier sur les forets sèches) , qui comporte un taux-record d'endémisme (57,5 %), constitue un des écosystèmes les plus menacés de la planète. La plupart des dommages sont d'origine humaine (feux de brousse, vocation agro-pastorale, constructions...). Sa surface actuelle correspond à 1% de sa surface originelle. Un programme de conservation des forêts sèches a été mis en place. De même, les provinces luttent contre les feux et les dégradations humaines en instituant et surveillant des parcs et réserves (lien vers le dossier sur les réserves terrestres).

 

 

La Faune terrestre de Nouvelle-Calédonie

 

Même si les mammifères natifs (9 espèces de Chiroptères, 5 chauve-souris (dont 3 endémiques) et 4 roussettes (dont 3 endémiques)) sont peu nombreux, la faune terrestre est très riche et très diversifiée dans certains groupes. Elle est relativement bien connue pour les vertébrés (1 seul batracien), pour les oiseaux dont un grand nombre sont endémiques, et pour la faune de reptiles (scinques et geckos) particulièrement nombreuse avec de très forts taux d'endémisme. Pour les insectes, l'inventaire est en cours...

 

Les mammifères :

Parmi les mammifères, seules les roussettes sont indigènes.

Ce sont des grandes chauves-souris fructivores. Quatre espèces sont répertoriées. Elles vivent dans les arbres et ont une activité nocturne. Elles ont été trop chassées et sont classées espèces menacées par l'IUCN.

Les autres mammifères ont été introduits. Citons par exemple les cochons sauvages et les cerfs.

 

Les oiseaux :

20 espèces d'oiseaux sont endémiques parmi les 142 recensées.

Le cagou (lien vers l'Expédition "A la recherche du cagou en danger")

( Rhynochetus jubatus) est le plus connu des oiseaux calédoniens. C'est une espèce protégée dont l'existence est menacée. Les programmes de conservation semblent avoir un effet positif puisque la population s'accroît.

Citons également le notou (Ducula goliath) comme espèce indigène protégée. Ses roucoulements graves se font entendre dans la forêt humide.

 

Les reptiles :

Le tricot rayé est un ophidien sous-marin. Il existe sous 2 formes : jaune et noir (Laticauda colubrina ), ou noir bleuté ( Laticauda laticauda ). Il chasse dans l'eau et est capable de tenir une heure en apnée statique (au repos). Il niche à terre, dort au soleil dans les rochers du littoral et y pond ses oufs. Son venin est extrêmement dangereux mais il est craintif et les accidents sont rares.

On dénombre également 67 espèces de lézards et geckos dont 59 sont endémiques. Ils sont inoffensifs et sont très pratiques car ils gobent les moustiques alors gardez les précieusement dans votre chambre...

 

 

 

Le milieu marin

 

La vie marine (lien vers le dossier sur les réserves marines) de la Nouvelle-Calédonie est très riche. Le but de ce paragraphe n'est pas d'en faire un inventaire complet mais de donner un aperçu de cette incroyable diversité.

 

Les récifs coralliens :   (lien vers le dossier sur les récifs coralliens)

Ils compartimentent l'environnement marin, la barrière récifale séparant l'intérieur du lagon et le large sauf au niveau des passes.

Le corail est un animal (polype) qui élabore son squelette calcaire en symbiose avec des micro-algues, les zooxanthelles. Les formes de corail sont très variées (corail branchu, en massif, foliacé, digité, libre, encroûtant, tabulaire).

On retrouve en Nouvelle-Calédonie plusieurs dizaines de madrépores distincts, tant dans les coraux durs que les coraux mous.

 

Les poissons :

Parmi les 3000 espèces de poissons connues dans l'océan Pacifique tropical, 1200 fréquentent les eaux calédoniennes qui sont donc très riches en variété de poissons. On y retrouve des poissons vivant dans les récifs de corail (poissons-papillons, poissons-anges, poissons-perroquets, poissons clowns, poissons-chirurgiens, loches...). D'autres poissons se retrouvent un peu partout dans le lagon (becs de canne, picots, carangues, rémoras, raies...).

Les requins sont nombreux mais ne sont généralement pas agressifs. Les plus courants sont les « pointes blanches ».

 

Les mammifères marins :

Parmi les mammifères marins, la vache marine ou dugong, qui vit dans les herbiers, est particulièrement menacée par le braconnage et la dégradation de son habitat.

Les baleines à bosse passent par les eaux calédoniennes lors de leur migration des eaux tropicales vers les eaux antarctiques.

Les dauphins à long bec se reconnaissent facilement par leur long rostre et leur couleur (gris foncé, gris clair et blanc).

 

 

Sources :

http://www.brousse-en-folie.com

http://www.futura-sciences.com/comprendre / e/nouvelle- c aledonie.php

 


Séverine Rolland ~ mis à jour le 24 juillet, 2005
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